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1. Notions de base
Le patrimoine héréditaire d’un être vivant se transmet de génération en génération. L’ensemble de l’information génétique commune aux individus d’une même espèce constitue le génome. Cette information est représentée dans plusieurs macros molécules d’ADN (Acides DésoxyriboNucléiques). L’ADN est constitué d’une succession de molécules appelées nucléotides. C’est la séquence, c’est à dire l’ordre dans lequel ces éléments de bases sont assemblés dans la macro molécule qui constitue l’information.
La molécule d’ADN interprétée pour donner naissance à des protéines. On peut dire que la molécule d’ADN contient le plan de fabrication des protéines.
Une protéine est, comme la molécule d’ADN, constituée d’une succession d’éléments, les acides aminés. L’ordre dans lequel les nucléotides sont disposés dans l’ADN va déterminer l’ordre dans lequel les acides aminés seront disposés dans la protéine synthétisée. La règle qui permet de passer de l’un à l’autre est identique (ou presque) pour tout le vivant, c’est le code génétique.
Les protéines sont très importantes dans le fonctionnement du vivant. Les enzymes, qui sont des catalyseurs naturel pour les réaction chimiques qui ont lieux au seins du vivant, sont le plus souvent des protéines. Les protéines interviennent dans les mécanismes de régulation et de transport de signal au seins de la cellule ou entre les cellules. On parle à ce propos de voie de régulation ou de voie de signalisation. La capacité d’une protéine à réaliser une fonction est fortement liée à sa structure spatiale. La conformation dans l’espace d’une protéine est décrite en terme de structure dans laquelle on peut reconnaître des motifs (Hunter et al., 1993).
Le patrimoine génétique d’un individu est décomposé en unités d’informations appelées gènes. Il y a environ 20000 gènes pour la drosophile et 30000 pour l’homme. Dans les cas simples, un gène code pour une protéine. Il y a débat pour définir exactement ce qu’est un gène (Wain et al.,http://www.gene.ucl.ac.uk/nomenclature/ashgnw_report.html 2000). Nous adopterons implicitement la définition que se donne Flybase en utilisant les informations issues de cette base de données.
La synthèse des protéines se fait en deux étapes : la transcription et la traduction.
La portion de l’ADN correspondant à un gène est tout d’abord recopiée presque à l’identique, on dit transcrite, dans une molécule messagère appelée Acide Ribo Nucléique messager ou ARNm. Dans certain cas, la molécule transcrite subit des transformations avant d’être traduite ; c’est la maturation. Cette opération se fait souvent par coupure puis recollement de certains segments ; c’est l’épissage. La molécule issue de la transcription mais non encore parvenue à maturité est appelée ARN précurseur. L’ARNm est ensuite traduit en protéine selon les spécifications du code génétique. Cette opération est appelée traduction.
Tous les gènes ne sont pas actifs en même temps. Leur expression est contrôlée à plusieurs niveaux.
Un premier contrôle de l’expression est effectué au niveau de la transcription. Certaines protéines vont pouvoir se fixer sur l’ADN pour empêcher ou au contraire favoriser l’expression d’un gène situé à proximité.
Un deuxième contrôle de l’expression est effectué au moment de la maturation. Ce contrôle de l’expression génétique est dit post-transcriptionnel.
Après la traduction, la protéine produite va elle-même pouvoir subir des transformations qui vont par exemple activer sa fonction. C’est le contrôle post-traductionnel.
Ces actions au niveau moléculaire ont souvent des conséquences observables facilement sur l’individu. Typiquement, une déficience génétique va se traduire par une modification voire une malformation de l’individu. On parle alors d’individu mutant. L’individu originel est qualifié de sauvage. Des défauts génétiques distincts peuvent avoir des conséquences similaires. On fait donc la distinction entre phénotype et génotype. Le phénotype correspond à l’apparence de l’individu tandis que le génotype correspond à sa constitution génétique.
Les deux composantes d’un même gène sont désignées par le terme d’allèles. Des allèles distincts peuvent conduire à des individus tous sains mais ayant des caractéristiques différentes telles que la couleur des yeux. Dans ce cas, la distinction sauvage-mutant n’a plus de sens et n’est pas utilisée.
L’existence simultanée dans une population de plusieurs allèles d’un même gène est appelée le polymorphisme. Son étude est intéressante car elle donne accès aux mécanismes dans lesquels le gène est impliqué, autrement dit à sa fonction.

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