1. Règles de
désignation des gènes pour la drosophile
La mutation d’un gène donné se
manifeste généralement par l’apparition d’une
caractéristique physique (un phénotype) qui est le plus souvent
une anomalie. Souvent le gène prend le nom de ce handicap ou un nom qui
l’évoque. Par exemple, le dysfonctionnement du gène white
se manifeste par une dépigmentation des yeux de l’individu. Les
noms peuvent aussi être composés comme par exemple Suppressor of
Hairless qui est un gène qui inhibe l’expression du gène
Hairless. Les découvreurs de gènes doivent faire preuve de
beaucoup d’imagination pour trouver des noms qui ne sont pas
déjà pris et choisissent des noms originaux pour décrire
les phénotypes et donc les gènes auxquels ils ont à faire.
Voici quelques exemples ci-dessous.
Tableau 5 Exemples de nom de
gène
Les biologistes n’utilisent pas de noms de code
mais laissent libre cours à leur imagination pour décrire les
individus mutants.
Gène (traduction
littérale)
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Hairless (chauve)
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gypsy (bohémien)
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hedgehog (hérisson)
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gooseberry (groseille à
maquerau)
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On voit que les gènes peuvent avoir des noms
très divers. Il n’y a pas de nom de code avec un format particulier
qui permettrait de les reconnaître dans un texte sans avoir à les
connaître par avance. Ainsi, on se voit dans l’obligation
d’utiliser des lexiques, c’est à dire des listes de termes
à rechercher dans les textes.
Voyons maintenant pourquoi l’utilisation
d’un lexique non structuré ne convient pas, et pourquoi il est
nécessaire d’avoir en sa possession un véritable
dictionnaire des gènes.